Les recherches poursuivies dans cet axe thématique concernent d’importants aspects des sociétés médiévales tels que la ville dans le monde méditerranéen, les lieux du pouvoir, l’organisation des territoires ruraux, la gestion des ressources naturelles, le développement de savoirs et d’activités liées à la santé, comme le thermalisme, ou de branches artisanales et industrielles de l’économie, comme le textile et la teinture.
Elles s’appuient sur l’étude conjointe des sources historiques textuelles et matérielles, et comprennent pour une bonne part des enquêtes archéologiques de terrain. Elles intègrent les chercheurs concernés dans un vaste réseau de collaborations interdisciplinaires à la fois locales, régionales et internationales, à la pointe des nouvelles méthodes de travail en histoire, en archéologie/archéométrie, en anthropologie. Elles sont ouvertes à diverses perspectives de valorisation car la connaissance sur la culture matérielle et les conditions de vie des civilisations anciennes est un des domaines scientifiques qui suscitent un intérêt fort, et croissant, chez un large public, dans le monde entier.
Il s’agit de préciser nos connaissances sur l’urbanisme, l’architecture, la culture matérielle au sens large, de la ville de Raqqâda, seconde capitale aghlabide, fondée en 876, à 8 km au sud-ouest de Kairouan. Nous étudirons plus particulièrement sa relation à l’environnement et aux ressources hydriques accessibles par des prospections et relevés topographiques (aucun plan du site n’est encore disponible), ainsi qu’aux observations hydrologiques et géomorphologiques.
L’étude du mobilier recueilli dans les fouilles anciennes sera entreprise. Les observations préliminaires de la décoration architecturale et des productions céramiques confirment l’existence de courants complémentaires ou contradictoires (héritage local - antique ou berbère -, formules abbasides).
L'opération est coordonné par P. Cressier et M. Rammah (Conservateur de la médina de Kairouan)
Études archéologiques pluridisciplinaires menées depuis 2009, sous la responsabilité scientifique de S. Gilotte, par une équipe franco-espagnole sur le site médiéval éponyme situé au bord du Tage (Estrémadure, Espagne).
Pour plus d'information consulter la page : http://ciham.ish-lyon.cnrs.fr/operation-archeologique/albalat
et le site : http://albalat.hypotheses.org/
Études sur l’évolution socio-économique (désurbanisation et tribalisation) de cette région frontalière entre la fin de l’Antiquité et la fin du Moyen Age. Le dépouillement des sources arabes (peu nombreuses) est complété par des visites sur le terrain dans le massif du Dyr et la plaine d’El-Méridj-Kalaat Senan. La question majeure est celle de la localisation de la ville de Majjâna, importante aux IXe-XIe siècles, et disparue ensuite.
Recherches animées par Pierre Guichard avec l’aide de Y. Benhima et S. Alouani, et en collaboration avec A. Djerrab (Université de Tébessa)
Il s'agit du volet « culture matérielle » du projet ANR « Maghribadite : le kharijisme ibadite dans le Maghreb médiéval (VIIIe-XIIIe siècles) : espaces, réseaux, modèles » dirigé par C. Aillet et co-financé par la Fondation Max Van Berchem (Genève). Cette étude est prévue comme complémentaire à une étude historique et textuel développée dans l'axe 4.
Elle permettra d’apporter des précisions sur le redéploiement de l’ibadisme en direction des régions sahariennes (le bassin de Ouargla et le Mzab). Par des prospections archéologiques ciblées, le but sera d’apporter des informations fiables et précises sur la chronologie de l’établissement de l’ibadisme dans ces régions, sur la succession des qsours et sur l’organisation de l’espace (fonctions résidentielles, défensives, funéraires, systèmes hydrauliques...). La réalisation de ce programme devrait aussi aboutir à une convention franco-algérienne en cours d'élaboration.
Ce programme rassemble des universitaires marocains et français, des chercheurs de l'INSAP, des archéologues de I'INRAP et des étudiants français et marocains, autour d'un projet commun : l'étude de la montagne d'îgîlîz, en plein territoire des montagnards berbères de l'Anti‑Atlas, où apparaît le mouvement religieux des Almohades au début des années 1120 pour aboutir, un quart de siècle plus tard, à la constitution du plus grand empire du Maghreb médiéval.
Sous la responsabilité conjointe de J.‑P. Van Staëvel (UMR 8167), A. Fili (Université d'El Jadida/UMR 5648) et A. Ettahiri (INSAP)
Enquête collective portant sur les techniques de conservation des productions agricoles (ensilage principalement), en France du Sud, de l’époque carolingienne à la fin du Moyen Âge.
Il s’agit de répertorier et d’analyser des structures de stockage (silos, greniers, fosses, céramiques, etc.), des données archéobotaniques et carpologiques sur les restes végétaux, et des données textuelles qui fournissent des informations sur les types de céréales cultivées et les productions (censiers, etc.) en collaborations avec les historiens des axes 3 et 6 qui exploitent les données fournies par les comptabilités et qui s’intéressent aux prélèvements.
Enquête menée par J.-M. Poisson en collaboration avec des archéologues de l’INRAP et d’autres chercheurs associés.
Il est prévu la publication de plusieurs chantiers dont :
En liaison étroite avec les travaux de transcription des comptabilités (castellanie.net), J.-M. Poisson et A. Kersuzan poursuivent leurs travaux sur les châteaux de Bresse et Bugey, avec l’examen détaillé sur le terrain et dans les comptes, d’un type particulier de fortification médiévale : la « bâtie ». De son côté, N. Payraud mène une étude des conditions de la cession du Pays de Gex au comte de Châteaudun entre 1455 et 1465, ainsi qu'une étude du site castral de Moras (XIe siècle).
L’enquête sur les maisons nobles menée par E. Sirot comporte des prospections de terrain, en particulier, le recensement des maisons nobles du mandement d’Albon. De nouvelles campagnes de prospection sont prévues notamment dans les départements de la Drôme et l’Isère. Toute information recueillit relatives à la structure de la maison et à l’organisation de l’habitat sera enregistrée pour comparaison aux conditions d’habitat lié à l’exercice du pouvoir
P. Cressier représente la participation de notre UMR à un programme international « I + D » du Ministerio de Ciencias e Innovación, « Le milieu rural en al-Andalus : 2000 ans de transformation du paysage », dirigé par E. García Sánchez (EEA-CSIC, Grenade). Il s’agit de reprendre sa réflexion sur les paysages irrigués sur des cas concrets d’Andalousie orientale suite à l’interprétation de gravures rupestres médiévales comprises comme indices d’activités pastorales.
J.-M. Poisson étudie l'organisation de l’espace et le peuplement rural dans la Sardaigne médiévale. L’enquête actuelle porte sur l’exploitation des ressources naturelles, et en particulier de certaines matières premières comme les ressources minières et la production de matières tinctoriales, dont l’exploitation a été très active au cours du Moyen Âge .
La fréquentation des sites antiques et la découverte de nouvelles sources, dans l’Occident médiéval, constitua un phénomène de grande ampleur qui affecta la vie culturelle et économique, avec des implications médicales, intellectuelles, politiques, territoriales, littéraires ou encore architecturales, ainsi qu’une dimension religieuse.
M. Nicoud, D. Boisseuil et L. Moulinier, poursuivent leurs recherches sur le thermalisme des derniers siècles du Moyen Age et de la première modernité entendu comme fait social total dans le cadre d’une étude européenne. Les modalités, les circuits et les temporalités de la conquête du séjour balnéaire reste encore déterminer.
Les travaux menés par D. Boisseuil dans le territoire siennois mettent en lumière l’influence du thermalisme dans tout domaine à une échelle régionale. Les études de M. Nicoud, axées sur les traités médicaux, souligne le rôle des savoirs intellectuels dans le développement de ce phénomène.
Cette recherche allie l’étude historique de la gestion des ressources colorantes naturelles par les civilisations anciennes et/ou traditionnelles à des études biochimiques et à des perspectives d’applications industrielles, dans le contexte actuel d’une société plus attentive aux problèmes d’environnement et à la gestion responsable des ressources naturelles, où la chimie verte prend une importance croissante.
Travaillent en collaboration avec D. Cardon : W. Nowik, Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques, M.-G. Dijoux-Franca, directrice du Dépt. de Botanique, Pharmacognosie et Phytothérapie, UMR 5557, M. Nour et E. Hnawia, Laboratoire LIVE, Univ. de Nelle-Calédonie, et N. Garnier, Laboratoire d’analyses privé Nicolas Garnier.
Etude comparative de la production textile de la fin de l’Empire romain, déjà très organisée, et la draperie médiévale, telle qu'on la voit émerger un peu partout en Europe vers la fin du Haut Moyen Âge. Cette recherche de grande ampleur sur la longue durée prépare la publication d’ouvrages de synthèse sur un secteur-clé des sociétés et économies, tant anciennes que contemporaines.
Travaux en cours :