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Exploitation minière et implantation castrale en Dauphiné médiéval (Xe-XVe siècle) Surveiller, organiser et prélever la production minière

La soutenance de thèse de M. Benjamin Oury se tiendra
Mercredi 14 mars 2018 à 14h
Salle de la Rotonde, Université Lyon 3 (6e étage)
18 rue Chevreul, 69007 LYON

devant le jury suivant :

Examinateurs :
Catherine Verna, Professeure des Universités, Université Paris 8, EA 1571
Jean-Michel Poisson, Maître de Conférence, EHESS Lyon, CIHAM UMR 5648
Laurent Schneider, Directeur de Recherche, CNRS-EHESS Lyon, CIHAM UMR 5648
Rapporteurs :
Aline Durand, Professeure des Universités, Université du Maine, CRéAAH UMR 6566
Nicolas Carrier, Professeur des Universités, Université Jean Moulin, Lyon 3, CIHAM UMR 5648
Directeur :
Mathieu Arnoux, Directeur d'études, EHESS Paris, CRH UMR 8558

Résumé :

Le contrôle des ressources minières est un enjeu d'impor-tance pour le pouvoir seigneurial qui, en plus d'un atout économique, en tire un certain prestige. En Dauphiné, les premières mines de métaux précieux sont exploitées au moins dès le Xe siècle dans des territoires où le relief facilite grandement la découverte et l'exploitation des filons. Les comtes d'Albon, intéressés par ces métaux, débutent leur conquête des ressources souterraines de leur territoire grâce aux donations similaires de l'empereur Frédéric Ier en 1155. Les mines de métaux non-précieux, mais très importants pour la société médiévale, comme le fer, sont aussi exploitées assez tôt dans les montagnes dauphinoises. En parallèle, les implantations castrales, multipliées depuis les environs de l'an Mil, sont le reflet de la prise de pouvoir progressive de seigneurs locaux et participent au contrôle des territoires. Le château, au-delà de son rôle militaire propre, fait office d'édifice multifonctionnel.
Ce sont de véritables relais du pouvoir comtal capables de surveiller et de défendre mais aussi d'administrer leur territoire, particulièrement en contexte minier. Cependant, les liens entre châteaux et exploitations minières ne sont pas forcément visibles et dépendent souvent de la nature du gisement, précieux ou non, du degré de contrôle du territoire ou de sa topographie. À Brandes (Oisans, Isère) comme à L'Argentière, sites argentifères, le château est délaissé dès la fin de l'exploitation minière (fin XIIIe – début XIVe siècle), signe de liens étroits pour le pouvoir comtal entre mines et châteaux. Cela ne se vérifie pas dans les territoires pro- ducteurs de fer où les châteaux ont une autre vocation que protéger et encadrer la production minière : ils assurent la défense de la principauté (zones frontalières) et maintiennent l'autorité comtale auprès des populations.
La mise en place d'une nouvelle politique minière après la grande crise du milieu du XIVe siècle, avec l'octroi de concession nominatives et exclusives, bouleverse aussi la fonction du château qui n'a alors plus de rôle dans l'exploitation minière.

Benjamin Oury

Soutenance de thèse
Lyon

Lyon 3, Salle de la Rotonde, 14h

Mercredi 14 Mars 2018