Cet axe rassemble des chercheurs qui s’attachent à l’étude de la production, des échanges et des prélèvements entre le XIIe et le début du XVIe siècle, en associant l’histoire de l’économie à celle de la pensée économique. Il s’articule en trois programmes.
En liaison avec les recherches menées dans l’axe 1, les enquêtes conduites dans ce programme ont pour but de comprendre la spécificité de divers corpus textiles afin de pouvoir proposer des hypothèses d'influences et de diffusion et de mettre en évidence les originalités et les apports de certaines civilisations, leurs blocages aussi, enfin de préciser sur quelles bases technologiques et économiques a redémarré l'industrie textile en Europe au cours de la période médiévale. Ce programme repose sur deux grandes problématiques :
Une conception large de la fiscalité (englobant aussi les différentes formes de redistribution) permet d’élargir le champ d’analyse de ce programme aux fiscalités seigneuriales, monarchiques, urbaines et ecclésiastiques, ainsi qu’aux discours fiscaux, aux hommes de finance, aux politiques et aux stratégies financières.
L’enquête menée au cours de la dernière décennie dans le cadre d’un vaste programme de recherche franco-espagnol dirigé par D. Menjot et M. Sánchez Martínez sur la fiscalité des villes méridionales se poursuit dans trois directions avec ses doctorants et post-doctorants :
Dans ce programme de recherches s'inscrivent aussi les travaux sur l'économie et la fiscalité des villes du sud de l'Empire germanique (L. Buchholzer-Rémy), de la Loire (J. Thibault) et du Languedoc (D. Sassu-Normand). Enfin, N. Carrier poursuit son enquête sur la mesure du prélèvement seigneurial et fiscal dans les campagnes.
Cette enquête s’inscrit dans le sillage des travaux précédemment conduits au sein de l’UMR 5648 sur l’histoire du crédit et de l’endettement, qui ont montré l’extrême diffusion du recours au crédit dans l’Occident méditerranéen à partir du XIIe siècle. Le développement d’une économie du crédit est concomitant de l’élaboration et de la diffusion d’un lexique distinguant les opérations de crédit licites de celles qui sont considérées comme usuraires. J.-L. Gaulin coordonne avec G. Todeschini une enquête internationale croisant l’exploitation des archives et l'attention à la production intellectuelle.